Connaître la philatélie
Les signatures
La signature d’un expert en philatélie a pour objet de l’authenticité d’un timbre.
En ce sens, elle a un véritable intérêt pour le philatéliste : lorsqu’il la trouve au dos d’un timbre, il a la garantie que celui-ci n’est ni faux, ni réparé, et qu’il peut acheter en confiance.
Aujourd’hui, le nombre d’experts reconnus signant de manière régulière des timbres pour les philatélistes est restreint. Au sein de la C.N.E.P., on peut citer les maisons Behr, Calves et Chandanson.
A noter que la maison Calves possède un code de signature, c’est-à dire que l’emplacement de la signature au dos du timbre donne des indications sur l’état de celui-ci : neuf**, neuf*, sans gomme ou oblitéré ; sans défaut ou avec défaut(s), etc.
Attention : de nombreux faussaires ont eu l’idée, pour crédibiliser leur production, de les agrémenter de fausses signatures d’experts. Certaines d’entre elles sont facilement détectables (ex. : signatures effectuées à l’imprimante moderne), d’autres en revanche sont plus réussies et demandent un examen attentif pour être repérées.
En cas de doute sur une signature, n’hésitez pas à contacter l’expert concerné pour vérification. Cette prestation est généralement gratuite.
Code international de qualité des timbres
La qualité des timbres est régie par un code international qui permet ainsi de vérifier si le timbre est bien conforme à sa description lors d’une vente.
Pour les timbres anciens, vient se rajouter le centrage, la dentelure et la marge (pour les timbres non dentelés) qui peut influencer le prix en plus-value ou moins value. Cela s’applique aussi bien sur les timbres neufs qu’oblitérés.
La chaîne de protection
Un particulier ou un négociant qui s’est fait voler une collection a intérêt à le signaler à la CNEP, qui diffuse immédiatement à ses 200 membres les caractéristiques de la collection volée.
La chaîne de protection a déjà permis la récupération de plusieurs collections volées et l’arrestation de voleurs.
Ce service est gratuit pour les membres de la CNEP et payant pour les particuliers (184€).
Les types de ventes
En dehors des ventes chez les négociants, dans leurs magasins ou dans les salons philatéliques, une grande partie des timbres et lettres rares sont vendus par des négociants qui éditent des catalogues de ventes à prix nets ou de ventes sur offres.
Pour ces ventes, la marchandise peut être confiée par les collectionneurs, avec ou sans prix de réserve, les négociants s’engageant à régler le montant vendu, moins leur commission, le tout en accord, et avec récépissé de dépôt. Ces ventes donnent aux vendeurs la garantie que leurs souhaits seront respectés scrupuleusement.
Vous pouvez nous contacter pour des précisions sur ces ventes, chaque organisateur ayant des règles précises.
Historique des grands Prix de l’Art philatélique
Beaucoup de prix étaient décernés en littérature notamment mais pas en philatélie. Le timbre né en 1849 a passé le cap des 100 ans en cette année 1951 où dans le cadre du 5° Salon Philatélique d’Automne, Roger North et Jean Farcigny ont alors créé le Grand Prix de l’Art Philatélique. Il fallait alors réunir des personnalités de la philatélie, des arts, des sciences et de la politique autour d’un déjeuner. Ce fut assez compliqué à mettre en place, mais le premier jury composé d’une quinzaine de personnes pu entreprendre ces travaux. C’est ainsi que de grands noms ont composé le jury au fil du temps. Outre ceux du milieu philatélique dont Lucien Berthelot, Président de la Fédération des Sociétés Philatéliques a fait partie dès 1951, voici quelques noms qui vous rappelleront les différentes époques : Pierre Morel d’Arleux (Conservateur du Musée des Arts Déco) – Hervé Bazin (écrivain, membre de l’Académie Goncourt) – Madame La Duchesse de La Rochefoucauld (Présidente du prix Fémina) – Jacques de Lacretelle (journaliste au Figaro et Académicien) – Jacqueline Caurat et Jacques Mancier (Téléphilatélie) – Albert Prejean – Maître Maurice Rheims de l’Académie Française – Maurice Druon (avant qu’il fut Ministre de la Culture) – Le Professeur Olivier (membre de l’Académie de Médecine) – Noël Le Maresquier (membre de l’Institut) – Georges Mathieu et Pierre-Yves Trémois (Peintres) – Yvan Levaï (Journaliste à Europe 1).
Ces prix ont été créés en collaboration avec la ville de Paris en la personne de Pierre-Christian Taittinger, alors Président du Conseil de Paris.
Ces prix étaient remis lors d’une réception dans les salons de l’Hôtel de Ville. Pierre-Christian Taittinger a été présent au jury pendant plus de 30 ans.
Aujourd’hui, le jury est composé d’une trentaine de membres issus pour 2/3 de la philatélie et 1/3 de personnes extérieures à ce monde particulier. Il y a toujours un déjeuner et dans le mois qui suit, la remise des prix à la Mairie du 9e arrondissement (rue Drouot – quartier de la philatélie à Paris).
Ces Grands Prix ont concerné :
de 1951 à 1960, inclus les timbres de France et des Colonies Françaises.
de 1961 à1980, inclus, les timbres de France, des Territoires d’Outremer et des pays d’expression française ont été séparés en trois votes.
de 1981 à aujourd’hui, les timbres de France et les timbres des TOM et collectivités territoriales.
En 1971, pour donner une dimension européenne aux Grands Prix de l’Art Philatélique, il a été décidé d’inviter tous les ans un pays européen différent. Le premier pays à rentrer en compétition fut la Grande-Bretagne. La Poste du pays européen invité d’honneur du Salon Philatélique d’Automne, se voit remettre chaque année un vase de porcelaine de Sèvres offert par la Présidence de la République Française. Cela fait 40 ans déjà !
En 1980, avec l’union des Chambres syndicales, la CNEP, présidée alors par Roger Loeuillet, a continué cette tradition instituée par la CSFP de Roger North.
En 2010, pour le 60e anniversaire des ces Grands Prix, François Farcigny devient Président du jury, et perpétue cette institution qui même copiée ne sera jamais égalée.